CHOIX DE LA REPUBLIQUE DU TCHAD EN QUALITE DE PAYS « INVITE D’HONNEUR » DE LA 29e EDITION DU FESPACO

  1. CONTEXTE

Le Pays invité d’honneur est choisi en fonction des relations de coopération qu’il entretient avec le Burkina Faso dans le domaine de la culture et de son engagement pour le développement de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel africain. Ce choix tient également compte des opportunités que ce pays pourrait offrir en termes de partenariat économique et de coproduction cinématographique et audiovisuelle.

Pour cette 29e édition qui se tiendra du 22 février au 1er mars 2025, la République du Tchad a été proposée par les autorités burkinabè pour être au cœur de cette grande manifestation cinématographique en qualité de Pays invité d’honneur.

En effet, une délégation composée d’agents de l’État et des professionnels du cinéma tchadiens ont visité le Burkina Faso en juillet 2023. L’objet de leur séjour était d’échanger avec les autorités et d’explorer les possibilités de désignation du Tchad en qualité de pays invité d’honneur à l’occasion de la 29e édition du FESAPCO. Cette délégation a eu plusieurs séances de travail avec des officiels burkinabè dont le Ministre en charge de la culture, le Délégué général du FESPACO, le Directeur du ST-CNC et des professionnels du cinéma burkinabè.

Cette démarche semble avoir porté ses fruits puisque les plus hautes autorités du Burkina Faso ont donné leur aval pour ce choix.

  1. JUSTIFICATION

Les raisons qui ont prévalu au choix de la République du Tchad comme pays invité d’honneur sont :

  • une volonté politique des plus hautes autorités tchadiennes de prendre part à la 29e édition du FESPACO en qualité de pays invité d’honneur.
  • le Tchad est un pays renommée pour sa grande culture cinématographique avec de grands cinéastes tels Mahamat Haroun Saleh, Edouard Sailly, Issa Serge Coelo, Zara Mahamat Yacoub, Aché Coelo, etc. qui ont produit et produisent de grands films pour la promotion des identités culturelles africaines. C’est le cas du film « Lingui ou liens sacrés » du réalisateur Mahamat Haroun Saleh, en compétition en 2021 au festival de Cannes en France ;
  • un pays qui a choisi le Burkina Faso comme berceau de formation de ses cadres. Chaque année, plusieurs centaines de tchadiens, étudiants comme professionnels, s’inscrivent dans les universités et grandes écoles burkinabè dont l’Institut supérieur de l’image et du son – studio-école (ISIS-SE) pour ce ceux qui choisissent une carrière cinématographique ;
  • une destination privilégiée pour de nombreux techniciens du cinéma burkinabè. En effet, les producteurs tchadiens font recours régulièrement aux techniciens burkinabè pour des plateaux de tournage ;
  • des similitudes culturelles entre les peuples. Qualifiés d’États du Sahel, les peuples tchadiens et burkinabè partagent les mêmes valeurs culturelles aussi bien dans la vie réelle que sur le petit écran ;
  • des défis sécuritaires et humanitaires. Le Burkina et le Tchad partagent ces mêmes défis et le cinéma pourrait constituer la panacée pour trouver des solutions communes et durables contre le terrorisme qui sévit au Sahel ;
  • des retombées en perspective. Cette collaboration pourrait constituer un déclic pour le renforcement des partenariats en matière d’accords culturels de coopération et de coproduction entre les deux pays au profit des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel en particulier.